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Tandis que la guerre de Cent Ans prolongeait ses ravages dans la contrée, un aventurier se réfugia dans la forêt de Tronçais. A l' endroit où se trouve aujourd'hui le Rond du Chevreuil, il bâtit une cabane en tronc d' arbres à la manière des bûcherons et la couvrit de mottes de terre. Il y installa une auberge ayant pour enseigne: "A la bouteille". Mais comme il s' appelait François, sa bâtisse fût bientôt plus connue sous le nom de la loge à François. Ce singulier tenancier, pour augmenter ses profits, en vint vite à piller les passants ou même à tuer les voyageurs assez hardis pour chercher asile sous son abri rustique. Ensuite il s' appropriait leurs biens. Malgré l' impunité qu' il se croyait assuré par le secret des arbres touffus, ses forfaits se multiplièrent au point de semer l' épouvante aux environs et de parvenir à la connaissance des juges. Aussi des hommes d' armes furent-ils envoyés sur place. Ils appréhendèrent François et sans plus de procès, en raison de ses crimes si nombreux et si flagrants, le pendirent au chêne le plus proche. La
loge à l' abandon recevait à l' occasion des bûcherons,
des gagne-petit, des colporteurs ambulants forcés de traverser
la forêt. Un de ces Dauphinois dits aussi cols verts d' après
la couleur de leurs habits, qui se mirent à parcourir les campagnes
bourbonnaises en vendant de la toile, s'y blottit un soir pour passer
la nuit. Il fut dévoré par les loups. Sa balle de marchandises
et les débris sanglants de ses vêtements permirent de
comprendre son triste sort lorsqu' on le découvrit... |